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L’excision : une pratique à combattre

L’excision : une pratique à combattre
Pour des femmes libres demain !
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6 fillettes sont excisées chaque minute dans le monde

L'excision, une pratique en recul

Il n’existe aucun motif lié au développement, à la religion ou à la santé qui puisse justifier de mutiler une fille ou une femme.

Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies

Très souvent illégales, ces mutilations génitales persistent dans des communautés où la tradition, la culture ou la religion prédominent au détriment des droits des filles et des femmes. Comme chaque année, Un Enfant par la Main se mobilise à l’occasion de la Journée mondiale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le 6 février, pour dénoncer cette violation des droits des femmes et des enfants.

Qu’est-ce que l’excision ?

L'excision, une pratique en recul

Une pratique dangereuse qui touche des millions de femmes

L’excision est aussi appelée Mutilations Sexuelles Féminines (MSF) ou Mutilations Génitales Féminines (MGF). Elle recouvre toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes sexuels externes de la femme ou autre lésion des organes sexuels féminins.

Cette intervention constitue une violation des droits fondamentaux de l’homme et des droits de l’enfant.

Selon l’UNICEF, 125 millions de filles et de femmes dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient ont subi une forme de MGF. Parmi elles, 1 femme sur 5 vit en Ethiopie.

Les violences envers les filles et les femmes sont largement répandues en Éthiopie. En 2012, près de 50% des femmes étaient victimes de violences et on estime que 59% des femmes ont subi des violences sexuelles par leur partenaire une fois dans leur vie. Source Oxfam.

Découvrez le témoignage du Docteur Hatem qui agit au quotidien pour réparer ces femmes mutilées !

Les causes de ces mutilations génitales

L'excision, une pratique en recul

Le poids de la religion et de la tradition

Les mutilations génitales féminines, pratiques vieilles de plus de 2000 ans, se retrouvent dans un certain nombre de confessions. C’est un phénomène social et culturel soutenu par les chefs traditionnels et religieux.

Pour changer les mentalités, les chefs traditionnels doivent être impliqués. En effet, ils jouent un rôle important auprès de la population. Et ils ont la possibilité de passer des messages et d’aborder les dangers liés aux MGF dans des situations de grandes écoutes comme les sermons ou autres discours publics.

Une pratique basée sur des mythes

Dans les communautés qui pratiquent l’excision, cette tradition ne s’appuie pas sur des éléments médicaux et scientifiques, mais sur des mythes. Cette pratique, symbole du passage d’une jeune fille à une femme, est donc un moyen de contrôler la sexualité féminine et d’assurer la virginité au mariage et sa fidélité par la suite.

Mais c’est aussi l’expression d’une inégalité profonde entre les sexes et d’un manque de connaissances de la part de ces populations, notamment sur l’impact de telles pratiques.

Les conséquences désastreuses de ces mutilations sur la vie des filles

Les Mutilations Génitales Féminines constituent un réel traumatisme à vie pour les femmes qui en sont victimes. Les complications sont multiples.

Douleurs

Dans la plupart des cas, les filles qui sont excisées sont très jeunes. L’acte est réalisé sans anesthésie, la douleur est intolérable et cela constitue un choc psychologique

Infections

Les conditions sanitaires dans lesquelles l’opération est réalisée peuvent conduire à des complications, des infections ou des transmissions de maladies qui aboutissent parfois à la mort de la patiente. Sur le plus long terme, l’excision peut causer des kystes, des abcès ou encore provoquer des lésions de l’urètre qui entraîneront l’incontinence.

Abandon scolaire

Du fait du traumatisme psychologique, de la perte de confiance en soi, des problèmes de santé et des règles douloureuses chez les jeunes filles excisées, cette pratique engendre un taux d’abandon scolaire bien supérieur aux jeunes filles ne l’ayant pas subi. L’excision représente donc une entrave à l’éducation et à la progression sociale.

Mortalité infantile

Les MGF augmentent considérablement le risque de mort en couche ou de mort-né.

Selon l’UNICEF, près de 50% des décès qui surviennent chez des femmes excisées qui accouchent sont imputables à leur mutilation génitale.

Infertilité

Les MGF conduisent également à une perte du plaisir sexuel qui perturbe leur identité de femme et réduit leur fertilité.

Nos actions pour lutter contre ces mutilations génitales

L'excision, une pratique en recul

Les enfants sont au cœur de nos actions et de tout ce que nous entreprenons.

Les MGF constituent une violation des droits de l’Homme et des droits des enfants, car les filles excisées le sont souvent dès leur plus jeune âge.

Pour cela, nous :

  • Travaillons auprès des mères, des pères, des chefs de communautés et des chefs religieux afin d’attirer leur attention sur les conséquences de cette pratique traditionnelle néfaste pour la santé des filles et pour faire changer les opinions sur cette pratique ancestrale.
  • Renforçons les capacités des institutions et des groupes de parole entre les habitants permettront de briser les tabous sur les violences sexistes subies par les filles et les femmes, les pratiques traditionnelles néfastes, telles que les mariages précoces, la préférence pour les garçons, l’excision.
  • Sensibilisons les exciseuses et les aider à changer de métier
  • Soutenons l’éducation des filles, en mettant l’accent sur leurs droits pour qu’elles puissent se défendre face à l’excision.

L’excision, une pratique accrue en Afrique

L'excision, une pratique en recul

La prévalence de l’excision en Éthiopie est de 74% pour les femmes de 15 à 49 ans.
Pour les filles âgées de moins de 14 ans, elle est de 24%*(source Unicef 2013).

Aujourd’hui encore, 1/3 des femmes âgées de 15 à 49 ans encouragent cette pratique.
Cet acte a des conséquences sur leur bon développement et leur capacité à grandir heureuse (source Unicef 2015).

Nous savons que ces pratiques peuvent être changées si nous informons, sensibilisons, expliquons à tous les niveaux pour permettre un changement sociétal.

Un Enfant par la Main et son partenaire ChildFund Éthiopie ont mis en place un projet pour mettre fin à cette pratique dangereuse dans 5 villages du district de Bassona Worana en Ethiopie en sensibilisant les exciseuses traditionnelles, les élèves, les professeurs et l’ensemble de la communauté à ses dangers.

Grâce à vos dons, des jeunes filles et des femmes ont été protégées

  • Abandon des MGF/E grâce à la mise en place de nouvelles activités génératrices de revenus pour les exciseuses,
  • Diminution de l’abandon scolaire et des redoublements des filles au primaire et secondaire, et réduction des inégalités femmes-hommes dans l’enseignement secondaire et supérieur,
  • Sensibilisation des parents quant aux questions d’égalité des sexes et encouragés à envoyer leurs filles à l’école et à les considérer de la même façon que leurs garçons,
  • Mise en place de mécanismes de prévention, de détection, de traitement des victimes et de sanction des auteurs de violences optimisés grâce à une meilleure compréhension et prise de conscience des questions de genre au niveau des structures administratives locales, des Idirs, des institutions religieuses, des centres de santé, des écoles et du système judiciaire,
  • Augmentation des déclarations d’actes de violence, du fait d’une meilleure connaissance et de leur prise en compte à tous les échelons de la société,
  •  Traitements appropriés pour les victimes.

Avec Un Enfant Par La Main, dites non à l’excision et aux violences faites aux femmes aujourd’hui, pour des femmes libres demain !

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