5 raisons de parrainer une fille

Dans de nombreuses régions du monde, l’accès à l’éducation et aux opportunités reste encore loin d’être égalitaire entre les hommes et les femmes. Face à cette réalité, il devient essentiel d’agir. Parrainer une fille représente une solution concrète et efficace pour favoriser leur émancipation.
Un Enfant par la Main vous donne cinq raisons pour lesquelles le parrainage d’une fille peut réellement transformer des vies et des communautés entières.
1. Offrir l’accès à l’éducation
Parrainer une fille, c’est lui permettre d’aller à l’école et de suivre une scolarité de qualité. Encore aujourd’hui, dans de nombreuses sociétés, les filles rencontrent plus d’obstacles que les garçons pour accéder à l’éducation.
Bien que des progrès aient été réalisés, le combat doit se poursuivre. D’ici à 2030, nous devons redoubler d’efforts, car 122 millions de filles dans le monde ne sont toujours pas scolarisées, selon l’UNESCO.
Une jeune fille privée d’école est plus exposée aux violences (domestiques, physiques, sexuelles, etc.), aux abus et à la pauvreté. Investir dans leur éducation permet de briser le cycle de la pauvreté et d’ouvrir la voie à un avenir plus prometteur, non seulement pour elles, mais aussi pour leurs communautés.
Melkam, ancienne enfant parrainée devenue psychologue pour enfants autistes
Melkam, une ancienne enfant parrainée en Éthiopie par son parrain français Frédéric Burdy, a pu financer ses études et obtenir son diplôme en psychologie en 2015.
Depuis, elle travaille comme psychologue auprès d’enfants autistes. Elle échange avec son parrain depuis l’âge de 12 ans, une relation précieuse qui lui a permis de gagner en confiance et de se surpasser.
Sans lui, sans son suivi constant et son soutien, je n’aurais pas été en mesure de réussir mes études et ma vie personnelle.
Plus que jamais, j’ai l’envie d’aider les autres.
2. Favoriser l’autonomie économique
L’éducation donne aux femmes les clés pour devenir économiquement indépendantes.
Parrainer une fille lui offre ainsi les outils nécessaires pour accéder à des opportunités professionnelles dignes et contribuer à l’économie de sa communauté.
Les femmes éduquées prennent des décisions éclairées pour elles-mêmes, leur santé et leur famille.
Anna Mae, ancienne enfant parrainée, devenue professeure des écoles à Manille, aux Philippines
Anna Mae, 30 ans, nous livre son témoignage :
Les lettres de ma marraine m’ont encouragé à travailler dur.
Elle m’envoyait des lettres pour me parler de sa vie, prendre des nouvelles de ma famille, de moi, me demandait comment se passaient mes études ? Je voulais qu’elle soit fière de moi et se sente chanceuse de m’avoir comme filleule.
Cela m’a motivé à faire de mon mieux.Les programmes de parrainage ont pour but de protéger et faire respecter les droits de l’enfant.
Grâce à la sensibilisation, j’ai pris conscience de mes droits : le droit de vivre, de jouer, d’avoir une éducation, d’être en sécurité. Cela m’a permis de devenir professeure et de pouvoir à mon tour aider des enfants, je réponds également présente lorsqu’il s’agit d’aider les membres du programme de parrainage, car je suis consciente des risques pour les enfants non parrainés qui ne connaissent pas leurs droits.
3. Lutter contre les mariages précoces et les grossesses adolescentes
Notre mission est aussi de protéger les filles contre les violences et les stéréotypes de genre qui entravent leur avenir.
Selon l’UNICEF, 650 millions de filles et de femmes ont été mariées avant l’âge de 18 ans, selon. Autrement dit, une jeune femme sur cinq dans le monde.
De plus, plus de 200 millions de filles et de femmes ont subi l’excision dans plus de 96 pays.
Parrainer une fille, c’est lui offrir une alternative à ces pratiques néfastes.
À 16 ans, Guddi, une jeune fille en Inde, a vu sa vie basculer lorsqu’elle a appris que ses parents voulaient la marier de force. Heureusement, grâce à l’intervention de notre partenaire local ChildFund India, elle a pu faire valoir ses droits et poursuivre ses études.
Je m’appelle Guddi, j’ai 16 ans et je suis en terminale. Mes parents ont arrangé mon mariage sans même me le demander.
Quand je l’ai su, je m’y suis opposée et leur ai dit que je voulais poursuivre mes études mais ils ont refusé.
Puisque mes parents ne m’écoutaient pas, je suis allée voir le groupe d’adolescentes de notre village.
Elles sont venues et ont essayé de convaincre mes parents mais ça n’a pas marché non plus.J’ai insisté et j’ai informé les membres de l’association. Ils sont venus expliquer à mes parents les conséquences physiques, émotionnelles et juridiques d’un mariage précoce.
Après de longues discussions, mes parents ont accepté que je poursuive mes études et ont annulé mon mariage.
4. Promouvoir l’égalité des genres
Investir dans l’éducation des filles contribue à bâtir une société plus équitable et inclusive.
Lorsqu’elles accèdent à l’éducation, elles peuvent pleinement s’impliquer dans la vie politique, économique et sociale. Ainsi, elles participent activement au renforcement de la démocratie et à un développement plus durable.
Frédéric Burdy, parrain de Melkam en Éthiopie pendant près de 15 ans, a suivi son évolution avec fierté. Aujourd’hui, elle est psychologue et s’investit auprès des jeunes de sa communauté.
Il n’y a pas de mots pour décrire ce que je ressens aujourd’hui.
Je suis un parrain ému.
Je suis fière d’elle, de ce qu’elle a accompli, de la jeune femme qu’elle est devenue.
Je me dis que c’est possible !
Melkam, ancienne enfant parrainée, diplômée en psychologie
5. Créer un impact durable
Parrainer une fille, c’est bien plus qu’un simple geste solidaire : c’est un investissement pour l’avenir. Grâce à une éducation de qualité, elle deviendra une femme instruite, autonome et capable de défendre ses droits.
Une fois émancipée, une femme transmet ces valeurs à ses enfants, créant un effet boule de neige qui contribue à briser le cycle de la pauvreté.
Julia, ancienne filleule, en est un parfait exemple. Aujourd’hui, elle travaille comme assistante de gestion des parrainages à Madagascar. Son parcours illustre l’impact du parrainage :
Ma mère était enseignante en école primaire. Dans nos moments difficiles, elle a croisé le chemin d’une ONG qui nous a aidé, et lui a permis de travailler à leurs côtés sur des projets humanitaires en milieu rural avec des paysans.
Ma mère a toujours fait de son mieux pour que mon frère et moi puissions aller à l’école comme tous les enfants et vivre du mieux que possible. Ma maman est une vraie battante, une force de la nature. Elle nous a toujours appris la valeur des choses, de la vie.Grâce à l’ONG pour laquelle ma mère travaillait, j’ai eu la chance d’être parrainée.
À travers ce parrainage, j’ai pu poursuivre mes études jusqu’à l’université et j’ai obtenu un Master en finance et comptabilité.
On peut dire que l’humanitaire, je suis née dedans. Grâce à mon éducation, aux personnes que j’ai rencontré, à la vie que j’ai mené, j’ai très vite su ce que je voulais faire dans la vie : défendre les droits des enfants.
Julia, ancienne enfant parrainée par l’association
Agissons ensemble !
Chaque fille mérite un avenir libre et épanoui. Selon le réseau Girls Not Brides, plus de 40% des jeunes filles à Madagascar sont mariées avant 18 ans.
Ne les laissons pas grandir dans un monde qui limite leur potentiel. Grâce au parrainage, donnons-leur la chance qu’elles méritent.
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