Dossier spécial: Journée des Droits de l’Enfant
LA CIDE EN CLAIR !
Chaque année, le 20 novembre, nous célébrons l’anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
A cette occasion, Un Enfant par la Main souhaite rappeler qu’à travers ses programmes de parrainage et ses actions sur le terrain, nous veillons à appliquer les principaux droits des enfants.
En effet, même si des progrès notables ont été enregistrés, les droits de l’enfant ne sont toujours pas respectés dans de nombreux pays.
Avoir une identité, être soigné, recevoir une éducation de qualité, écouter la parole des enfants … tout cela devrait être une évidence !
Et pourtant aujourd’hui encore, 230 millions d’enfants dans le monde ne sont pas enregistrés à la naissance, 130 millions de filles dans le monde ne sont pas scolarisées, 1,8 million d’enfants meurent chaque année faute d’un accès suffisant à de l’eau potable.
Par vos parrainages et vos dons, vous reconnaissez à ces enfants les droits les plus essentiels et plus concrètement, vous permettez
à Un Enfant par la Main de leur garantir au quotidien.
4 DROITS ILLUSTRÉS POUR MIEUX PROTÉGER LES ENFANTS !
Le droit à l’identité
Pour les 230 millions d’enfants dans le monde non-inscrits à la naissance, aux yeux de leur pays, ils n’existent pas.
Les causes du non enregistrement des naissances sont nombreuses :
- éloignement des services d’enregistrements,
- manque de connaissances,
- faibles ressorces financières,
- peurs et coutumes.
Dépourvus de certificat de naissance, ces enfants grandissent apatrides, sans identité ni citoyenneté officielle.
Les suites sont dramatiques car sans cette identification légale, les enfants ne peuvent pas :
- passer leurs examens
- être soignés
- obtenir une assurance de santé
- voter lors des élections
- accéder à la propriété
- demander l’asile…
Pour reconnaître ces enfants, l’une des missions de l’Association est de leur donner une identité via la mise en place de campagnes de sensibilisation ainsi que la formation d’officiers d’états civils, la délivrance et la prise en charge des frais liés à l’obtention du certificat de naissance. Nous informons les communautés sur les dangers qu’encourent les enfants non enregistrés.
Histoire de… Salou qui poursuit ses études grâce à son certificat de naissance
A 12 ans, Salou vit au Sénégal avec ses 5 frères et sœurs. Aucun d’entre eux n’est enregistré à l’état civil. Avec ses parents, ils sont venus effectuer l’enregistrement rétroactif de leur naissance. Au Sénégal, 900 enfants comme Salou vont être enregistrés et seront officiellement reconnus par le pays. Cette formalité administrative a changé sa vie. Aujourd’hui, il veut continuer d’aller à l’école et pourra passer ses examens. Sa sœur cadette va elle pouvoir obtenir une carte d’identité et voter.
Parole de… Adji M.Fayet, responsable Protection des enfants pour ChildFund Sénégal
En zones rurales, l‘enregistrement des naissances ne fait pas partie des mœurs. Le manque d’informations, l’éloignement, l’analphabétisme sont les 1ères raisons du non enregistrement des enfants à l’Etat civil. Pour certains parents, seules les célébrations de la naissance sont importantes, ils ne reconnaissent pas l’utilité de déclarer leur enfant. Nous nous appuyons sur la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et la Charte africaine pour adapter nos approches au contexte africain. Nous travaillons également avec le tribunal, où nous accompagnons les parents dans leurs démarches pour l’obtention du certificat de naissance de leur enfant. Nous menons des actions au niveau des écoles pour que les enfants en âge de passer des examens aient tous un certificat. Mais parfois, faute d’obtention du document dans les temps, ces jeunes redoublent ou cessent leurs études. Passé les 1 ans de l’enfant, la déclaration est dite tardive mais peut se faire directement auprès de l’Etat civil. Après ce délai, les parents doivent se rendre au tribunal. Les démarches s’annoncent alors plus longues et payantes. Quand j’explique l’importance d’avoir un certificat de naissance, je le représente toujours ainsi : Quand l’enfant vient au monde, il arrive devant une grande maison avec une grande porte en fer fermée et de petites fenêtres en hauteur. Si l’enfant dispose d’un certificat de naissance, il a la clé pour ouvrir cette porte. S’il n’en a pas, il devra essayer d’atteindre les fenêtres mais qui sont trop hautes et trop petites pour lui. Hélas, chacun sait qu’il n’y parviendra pas ou très difficilement.
Le droit à la santé
Chaque année, 9 millions d’enfants meurent avant leur 5ème anniversaire.
Les principales causes sont :
- la malnutrition,
- le manque d’accès à l’eau,
- les maladies comme les pneumonies,
- le paludisme
Ou tout simplement le manque de soins.
Pour éviter ces maladies et ces décès infantiles, Un Enfant par la Main avec ses partenaires forment le personnel de santé pour mieux prendre en charge les enfants malades, construisent des centres de santé, des maternités, les approvisionnent, distribuent des moustiquaires, installent des puits pour fournir de l’eau potable, mènent des campagnes de vaccinations et promeuvent l’importance d’une alimentation équilibrée.
Histoire de… Abeba, 3 ans qui a survécu à la malnutrition…
Lors d’un dépistage nutritionnel, Abeba 3 ans, a été diagnostiquée comme souffrant de malnutrition modérée. A ce titre, l’aide alimentaire distribuée composée de maïs et de soja enrichis en vitamines et minéraux – a été particulièrement salvateur. La petite fille a été victime d’une pneumonie. Cela était prévisible puisque la malnutrition affaiblit le système immunitaire. Grâce au traitement qu’elle a reçu au centre de santé, elle se rétablit. Kefyalech, la maman d’Abeba était très préoccupée par l’avenir incertain de sa famille, avant que sa fille ait la chance d’être parrainée. Elle se souvient : « J’avais peur de l’avenir car je n’avais rien. Je m’inquiétais pour ma fille. Que se passerait-il si je n’avais pas eu le soutien du programme de parrainage ? Kefyalech ajoute que ses autres enfants ont pu grâce au parrainage, reprendre le chemin de l’école.
Parole de… Dawit, agent de santé à Addis Abeba en Ethiopie
Au cours de ces dernières années au sein du centre de santé de la région, j’ai été témoin de nombreux cas d’enfants tombant malades et ne se développant pas correctement car ils ne recevaient pas la nourriture dont ils avaient besoin. Nous nous concentrons sur les zones rurales et isolées où l’accès aux services et à l’éducation sanitaire est particulièrement difficile. Dans ces zones, plus de la moitié des enfants souffrent d’un retard de croissance ; à cause de la pauvreté, du manque de connaissances en matière de santé et des habitudes alimentaires ancrées dans la culture. Ils ne mangent que des légumes et leur apport en calcium est insuffisant. Ils ne boivent pas assez de lait, surtout quand ils sont très jeunes. Il y a peu d’experts en nutrition. Alors, nous formons les populations locales à devenir des volontaires de santé. Nous leur apprenons à surveiller la croissance des enfants et à animer des séances d’éducation nutritionnelle pour les mères et les enfants. Grâce au parrainage, les centres de santé reçoivent des balances à paniers suspendus pour peser les bébés, ainsi que du matériel pédagogique et des affiches. Les parents de jeunes enfants souffrant de malnutrition sont encouragés à rejoindre des groupes de soutien où ils apprennent à créer des jardins potagers et reçoivent des semences. De nombreux parents utilisent ces semences pour faire pousser des légumes pouvant nourrir leurs enfants et vendent les excédents de produits sur les marchés pour pouvoir acheter des produits de première nécessité tels que des médicaments et du matériel scolaire. Les enfants en bonne santé sont des enfants plus heureux, ils sont capables d’aller à l’école, de jouer avec leurs amis et de réaliser leur plein potentiel dans la vie.
Le droit à l’éducation
Aujourd’hui, 60 millions d’enfants ne vont pas à l’école. Réduire le nombre d’enfants déscolarisés reste l’un des enjeux mondiaux pour le droit à l’éducation.
À l’heure actuelle, des millions d’enfants scolarisés n’ont pas les connaissances nécessaires ; lire, écrire, compter, pour obtenir un diplôme, suivre une formation et trouver un emploi. Plus de 100 millions de filles entre 6 et 17 ans sont quant à elles, privées d’éducation parce qu’elles naissent « filles ».
Mais les freins à l’éducation sont multiples, notons les mariages précoces, l’esclavage, le travail domestique.
Pour y remédier, Un Enfant par la Main met un point d’honneur à offrir une éducation de qualité aux enfants, fournir les outils pédagogiques nécessaires aux élèves et enseignants, assurrer la formation du corps professoral, réhabiliter ou construire des écoles
Histoire de… Sonam, 17 ans qui se bat pour scolariser les filles plutôt que de les marier
Bien qu’il soit illégal en Inde de se marier avant 18 ans pour les filles, la tradition reste bien enracinée et comme beaucoup de parents, ceux de Sonam voulaient qu’elle se marie alors qu’elle n’avait que 17 ans. Parrainée depuis quelques années, Sonam s’est opposée à ce mariage forcé grâce au club de jeunes sur la défense des droits de l’enfant qui existe dans son village. Elle a participé à des réunions sur le mariage précoce. Elle ne voulait pas se marier et souhaitait poursuivre ses études pour réaliser ses rêves. Après tous ses efforts, les parents de Sonam ont fini par être convaincus qu’elle devait rester célibataire. Avec leur aide, elle prépare à présent ses examens, et souhaite devenir ingénieur et aider son village. « Mon parrainage m’a changé la vie c’est une lueur d’espoir qui m’a donné le courage de rêver d’un futur meilleur ».
Parole de… Catherine, marraine en Inde
Marraine de trois enfants auprès de notre association, Catherine est particulièrement sensible à la misère des enfants en Inde et en particulier au sort désastreux réservé aux petites filles. Quand Catherine a pris connaissance du nouveau programme de parrainage à Mumbai, elle a souhaité parrainer une petite fille car les perceptions et cultures dans ce pays restent d’une violence abominable pour les petites filles, plus encore que pour les petits garçons, en particulier dans les castes les plus basses de la population d’Inde.
Le droit à la protection
La période de l’enfance est une phase pendant laquelle l’être humain est plus vulnérable et nécessite une attention et une protection particulières. Cette protection passe par la lutte contre toutes formes de maltraitance, de violence comme la traite des enfants, le mariage précoce.
Partout dans le monde, Un Enfant par la Main veille au bien-être de chaque enfant et à mieux entendre leur voix afin que les autorités locales s’emparent des sujets et accordent une plus grande importance à la place de l’enfant dans les changements pour leur pays.
Au Vietnam, dans le cadre de nos programmes de protection des enfants, des clubs enfants ont été mis en place dans 57 villages du district de Bach Thong pour créer un environnement sûr et ludique et stimuler le potentiel physique et psychologique des enfants issus des minorités ethniques , au moyen de la culture, de l’art, des jeux et du sport. Ces espaces permettent également d’informer les enfants sur leurs droits, les méthodes de protection contre les menaces sociales et les violences à leur encontre.
Histoire de… Ly, 12 ans qui porte la voix des enfants de son village
Ly s’occupe de la communication du club de son village avec ses deux amies. Toutes les trois viennent de familles pauvres vivant dans des zones reculées. Si elles n’avaient pas été bénéficiaires des programmes de parrainages, elles auraient suivi la voie toute tracée de leurs parents. Mais il en a été autrement, avec notre partenaire ChildFund Vietnam et grâce au travail accompli depuis des années, plusieurs clubs ont été installés pour leur accorder un espace de protection approprié pour leur épanouissement. 33 jeunes ont rejoint le Club. Il ouvre 3 jours par semaine, parfois plus. Tous les membres peuvent y aller quand ils le souhaitent. Grâce à ces clubs, les jeunes font de nouvelles rencontres, jouent ensemble, apprennent la musique, se retrouvent pour faire leurs devoirs, lire, parler, s’exprimer librement. Ly dit adorer son club car elle peut y faire son sport, passer du temps avec ses amis, s’informer et être prise en considération. Nous sommes tous très contents d’avoir notre Club enfants ! ». Bien plus qu’un Club, notre partenaire y dispense des formations sur la prévention des accidents, sur les abus, les négligences et délivrent des connaissances sur la protection des enfants.
Parole de… Meg Gardinier, Secrétaire de ChildFund Alliance
La responsabilisation des enfants améliore leur protection et réduit la violence à leur égard en fournissant aux enfants et à leurs communautés des connaissances sur leurs droits et le système de protection de l’enfance. Cette démarche leur permet de s’engager dans un dialogue éclairé avec les décideurs sur des questions qui les préoccupent. ChildFund croit fermement que les enfants ont le droit d’avoir leurs opinions prises en compte dans les processus décisionnels qui affectent leur vie. La responsabilisation des enfants leur donne l’occasion de
Par vos parrainages et vos dons, Un Enfant par la Main avec ses partenaires agissent pour sauver les filles comme Sonam, contraintes d’être mariées dès leur plus jeunes âges, reconnaitre les enfants comme Salou, privés de leur identité, protéger et donner la parole aux enfants comme Ly ou encore vacciner les enfants comme Abeba, pour qu’ils ne meurent pas d’une maladie évitable !
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