Tempête tropicale Ana : l’association déploie une aide pour les enfants de Madagascar
Les enfants ont besoin de vous ! »
Le 17 janvier dernier, la tempête Ana a frappé durement l’Île de Madagascar.
Formée à l’est de la Grande Île, elle a déclenché de fortes pluies provoquant des inondations et glissements de terrain dans la moitié nord du pays, et tout particulièrement dans la capitale, Antananarivo. Le week-end du 22 janvier, la tempête a déversé l’équivalent d’une année de pluie sur les hauts plateaux, en deux jours. Tous les seuils d’alerte ont explosé.
Le bilan actuel est de 39 morts et près de 65 000 sinistrés désormais sans abris.
Une partie de la Route Nationale 2, axe fondamental du pays, a été emportée par les eaux dans la nuit de samedi à dimanche 23 janvier.
Le trafic routier est, depuis, totalement à l’arrêt entre le port de Tamatave, capitale économique, et Antananarivo.
C’est tout le ravitaillement de l’île qui est à l’arrêt.
Par ailleurs, les champs situés en aval des hauts plateaux ont disparu sous les eaux et les riziculteurs ont engagé une course contre la montre pour espérer sauver leurs cultures.
La situation dans nos programmes de parrainages
Les enfants et leurs familles se trouvent dans une situation très précaire avec des biens de première nécessité sont hors de prix.
La période de soudure va durer plus longtemps cette année car la culture du riz est très perturbée, les récoltes sont compromises.
Sur les hauts plateaux, la sécurité alimentaire des enfants et de leurs familles est maintenant dans un état critique.Lucas Andriamaro, Chef de mission sur le terrain
Les écoles aussi ont été durement impactées par les inondations. Alors que la rentrée scolaire avait déjà été reportée à cause de la situation sanitaire (Covid-19), la plupart des écoles ont à nouveau été fermées la semaine du 17 janvier.
Certaines écoles ont pu réouvrir le 24 janvier mais une très grande partie des élèves et des enseignants ne peut encore s’y rendre, les chemins vers les écoles étant accidentés ou inondés :
- rivière à traverser,
- routes boueuses impliquant de grands détours.
Concernant l’état des infrastructures scolaires, nos équipes ont fait le point sur place avec l’aide de notre partenaire local Amadea. Certaines écoles sont encore injoignables.
Pour celles qui ont pu être visitées, beaucoup de dégâts ont été relevés :
- La quasi-totalité des toitures ont été endommagées causant de multiples fuites, inondant les salles. Une forte odeur de moisi
se fait sentir pendant les cours, les élèves prennent froid, ne peuvent plus travailler dans de bonnes conditions ou sont
contraints de rester chez eux ; - Des salles de classe sont entièrement sinistrées. Les portes en bois gondolent et ne se ferment plus;
- Des clôtures ont été très fortement endommagées.
Face à cette catastrophe, nous mettons tout en œuvre pour venir en aide aux victimes.
Aussi, ces prochaines semaines, nos équipes ainsi qu’Amadea, notre partenaire local, seront particulièrement mobilisées, et il faudra prendre en compte d’éventuels délais supplémentaires dans la gestion des correspondances avec les enfants, ou le traitement de certaines demandes.
Un risque de nouveau cyclone est attendu
Tandis que le cyclone tropical Batsirai circule a faible allure au Nord de l’île de La Réunion, les yeux commencent à se tourner vers Madagascar.
En effet, les prévisions sont implacables et un atterrissage sur les côtes Est de la Grande Île semble inévitable. Dès demain, et pendant tout le week-end, des rafales d’une puissance de 175 km/h sont attendues !
Les vents violents ainsi que de fortes inondations vont provoquer des dégâts matériels sur les infrastructures, les écoles et les axes routiers.
La fermeture de nombreuses écoles dont celles de notre programme Vahatra a déjà été décrétée et plusieurs centaines de milliers de familles déjà vulnérables pourraient voir leurs cultures anéanties comme celle du riz, aliment de base à leur nutrition.
Face à cette catastrophe, qui frappe de nouveau Madagascar, nous craignons une crise alimentaire d’envergure.
Les enfants et leur familles ont toujours besoin de vous. Merci à celles et ceux qui se sont déjà mobilisés !
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