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Haïti: nos réalisations en 2018 dans la Chaîne des Matheux

Nos réalisations en 2018 dans la chaine des matheux
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L’éducation des enfants au cœur des priorités de l’Association

Depuis plus de 30 ans, grâce au parrainage, Un Enfant par la Main apporte son aide aux enfants haïtiens dans 86 écoles.

Forte d’une expérience de longue durée dans le développement rural, Un Enfant par la Main contribue aussi à l’accroissement des productions agricoles et à la réduction de la pauvreté en milieu rural. Nous améliorons les revenus de milliers de petits producteurs de maïs, haricots et banane plantain et favorisons l’accès à l’eau grâce à la construction de citernes familiales et/ou communautaires.

En 2018, pour renforcer son action en zone rurale, Un Enfant par la Main a décidé d’ouvrir un programme de parrainage sur la chaîne des matheux en Haïti.

270 parrains contribuent, plus que jamais, à faire grandir la cause des enfants

Marie-Sophie Lacarrau, notre Ambassadrice qui s’est rendue en mission il y a maintenant plus d’1 an dans la région souhaite partager avec vous, les actions réalisées dans la Chaîne des Matheux et nos défis pour cette nouvelle année.

La chaîne des matheux: une région enclavée d’Haïti

nos réalisations 2018 dans la chaine des matheux

La zone d’intervention d’Un Enfant par la Main est située dans la partie Nord-Ouest de la Chaîne des Matheux entre 800 et 1200 mètres d’altitude et surplombe la vallée de l’Artibonite et le bassin versant de la rivière Montrouis.  Les versants très abrupts de cette chaîne montagneuse rendent difficiles les relations entre sa partie sommitale et les villes situées en contrebas.

Cette région extrêmement enclavée a peu bénéficié de projets de développement durant de nombreuses décennies.

Les premières localités sont reliées à la ville de Verrettes, située à une quinzaine de kilomètres en contrebas, par une route très dégradée le plus souvent impraticable par les véhicules motorisés en saison des pluies. La population se déplace généralement à pied, aidée parfois d’animaux de bât. Il faut compter 3 à 4h de marche pour rejoindre Verrettes depuis la zone d’intervention, avec un dénivelé de plus de 600 mètres. Outre son enclavement, la région est caractérisée par un accès à l’eau très difficile, notamment durant la longue saison sèche (novembre-avril).

La nature perméable du substrat calcaire explique l’absence de réseau d’eau de surface. Malgré une pluviométrie de 2000 mm sur 6 mois, les eaux s’infiltrent rapidement et circulent en profondeur dans des formations karstiques. Des résurgences formant des sources, existent à des altitudes plus basses, au contact avec des couches imperméables.

Les femmes et les enfants s’approvisionnent quotidiennement à ces sources, souvent très éloignées des habitations et difficilement accessibles par des chemins escarpés.
Les sources les plus proches des habitations de certaines localités (Barbe, La Borne, Remonsain) ont été captées par l’ONG suisse Helvetas. Cependant, ces captages sont insuffisants, l’accès à l’eau est donc rationné en saison sèche, ce qui oblige les familles à s’approvisionner auprès de points d’eau insalubres, au débit faible.

Le secteur éducatif haïtien fait face à de nombreux défis

L’accès à l’école reste encore limité pour plusieurs raisons :

  • des capacités d’accueil restreintes : malgré un bond significatif du niveau de fréquentation scolaire (82,7% en 2012 versus 50% en 2005), plus de 200 000 enfants ne sont toujours pas scolarisés ;
  • Le coût élevé des frais de scolarité : qui s’élèvent en moyenne à 80 dollars par enfant et par an, hors coûts des manuels, des uniformes (obligatoires) et du transport, ce qui rend l’éducation de base inaccessible pour de nombreux enfants ;
  • Une faible qualité de l’enseignement : plus de 65% des enseignants ne sont pas qualifiés, les normes et standards édictés par le Ministère de l’Education bases d’un enseignement de qualité ne sont que peu appliqués et les conditions d’apprentissage sont le plus souvent défavorables (infrastructures, mobilier, matériel pédagogique) ;
  • Un faible investissement et contrôle de l’Etat : en raison de fortes contraintes budgétaires de l’Etat et d’une gouvernance limitée puisque 80% des établissements sont privés ce qui limite l’homogénéisation du secteur et les capacités d’action de l’Etat dans le domaine.

Concernant les conditions d’accueil, la plupart des établissements manquent cruellement d’infrastructures :

  • salles de classes,
  • cantines,
  • latrines.

Or l’environnement physique et la propreté des établissements scolaires peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé et le bien-être des enfants.

Les maladies se propagent rapidement dans les lieux exigus faiblement ventilés, sans installation ni savon pour se laver les mains, et où les toilettes sont en mauvais état.
Trop souvent, c’est à l’école que les enfants tombent malades (UNICEF, « WASH dans les écoles »).

Plus spécifiquement, en Haïti, seule 28% de la population a accès à des toilettes adéquates avec une situation critique au sein des établissements scolaires :

  • absence de latrines,
  • latrines vétustes et mal entretenues.

Ces défis s’avèrent plus difficiles encore à relever dans des zones rurales, très enclavées, comme la Chaîne des Matheux. En effet dans cette zone il y a des dizaines d’écoles (nationales, privées et communautaires). Certaines d’entre elles ne proposent que le 1er cycle et se trouvent généralement éloignées des lieux d’habitation.

Les bâtiments scolaires se trouvent en (très) mauvais état et le nombre de salles de classe est souvent insuffisant pour accueillir les élèves inscrits au sein des écoles.
Le manque de mobilier scolaire (tables, chaises, armoires, tableaux) et de matériel pédagogique à disposition des enseignants (planches pédagogiques, instruments de géométrie, craies, etc.) est une évidence.

De nombreuses écoles de la zone ne disposent pas d’infrastructures d’accès à l’eau (citernes), ou de bloc sanitaire, ce qui est à l’origine de graves problèmes d’hygiène.
Enfin, les familles de la zone étant très défavorisées, elles ont beaucoup de mal à :

  • payer les frais de scolarité,
  • acheter les uniformes des enfants et les fournitures scolaires nécessaires durant la période de soudure qui correspond à la période de la rentrée scolaire.

Les actions rendues possibles grâce au parrainage

Grâce à vos parrainages et au soutien de mécènes comme Proximité Courtage, Les Canalisateurs de France et Wirquin , l’Association a pu :

Fournir à chaque enfant parrainé 2 uniformes, 1 kit scolaire pour l’année scolaire et 1 kit pédagogique pour chaque école

L’association a distribué 181 kits scolaires composés de : cahiers de dessin, cahier double lignes, cahiers à carreaux, crayon noir, crayon de cire, stylo Bleu, taille crayon, gomme , instruments de géométrie et sac à dos, 5 kits pédagogiques composés de : craie blanche (boites), craie couleur (boites) – stylos bleus (boites), stylo rouge (boites) – cahiers de préparation cahiers d’appel – cahiers palmarès, 10 planches pédagogiques, programme détaillé #1, programme détaillé #2, programme détaillé #3 – programme détaillé #5 – programme détaillé #6, Inst Géométrie (règles, rapporteurs, compas, équerres).

En effet, le manque d’outils pédagogiques est un frein évident pour le secteur de l’éducation dans la zone d’intervention.
Ces distributions sont donc indispensables.

Nos réalisations en 2018 dans la chaine des matheux

Construire 2 citernes et 1 troisième est en cours de construction à Laborne.
Une citerne de 213m3 dans l’école Sylvio Claude pour 140 enfants qui s’approvisionnent en eau directement dans l’école, une citerne de 18m3 qui bénéficie à 150 personnes.
La problématique de l’accès à l’eau est cruciale dans cette zone. Pour améliorer le nombre de points d’approvisionnement et pour diminuer les distances à parcourir par les femmes et les enfants qui s’occupent généralement de la corvée d’eau dans la zone, ces citernes sont essentielles.

Fabriquer et distribuer de tables bancs pour accueillir dans des meilleures conditions les élèves des écoles Sylvio Claude

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Renforcer l’équipe en Haïti
Enès DARELUS a rejoint l’équipe locale pour identifier les enfants à parrainer, constituer les dossiers de parrainage et surtout, il se veut être le maillon essentiel des échanges entre l’équipe parrainage basée à Port-au-Prince, les Directeurs des écoles et l’équipe parrainage à Nogent sur Marne.

Il est celui à qui vos questions sont adressées, il est celui qui achemine les courriers et les cadeaux à vos filleuls.

Nos projets pour 2019

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Nous souhaitons plus que jamais accompagner les enfants et les aider à construire leur avenir. Pour ce faire, nous allons redoubler d’efforts pour :

  • Permettre 400 autres enfants d’être parrainés,
  • Inscrire 1300 élèves dans ses 5 écoles partenaires,
  • Mettre à disposition des banques de livres dans certaines écoles partenaires,
  • Assurer la formation de 43 enseignants et poursuivre de la distribution de kits pédagogiques,
  • Construire des écoles, réhabiliter les salles de classe,
  • Construire des salles de classe et installer des toilettes en priorité dans les écoles Sylvio Claude et Barbe, les écoles les plus vulnérables de la zone
  • Fabriquer et distribuer de tables bancs pour les élèves des écoles Damier et Barbe
  • Construire 2 à 3 nouvelles citernes, 1 ou 2 bassin(s) communautaire(s) d’accès à l’eau pour les familles paysannes,
  • Soutenir 5000 agriculteurs.nos réalisations 2018 dans la chaine des matheux

Nos remerciements

Outre le soutien de nos 270 parrains et de nos  entreprises, nous pouvons également compter sur le soutien de notre partenaire ChildFund International et sur le financement de l’Agence Française de Développement dont les fonds sont attendus pour 2019-2021.

En 2019, il reste encore du chemin à parcourir pour 400 enfants qui ont besoin d’être parrainés !

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Offrir des soins

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Agir contre la faim

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Protéger des violences

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Scolariser et former

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Donner de l’eau