Parrainer un enfant pour faire respecter ses droits à Morafeno
Particuliers ou entreprises, vos dons sont déductibles d’impôts
En début de chaque année, notre Association vous enverra un reçu fiscal qu'il ne faudra pas oublier de joindre à votre déclaration d'impôts.
Pour les particuliers
Art. 200 du Code général des Impôts.
Si vous êtes imposable, l'Etat vous accorde une réduction d'impôt égale à 66% du montant du don dans la limite de 20% de votre revenu imposable. En cas de dépassement de ce plafond, vous pouvez reporter l'excédent sur les 5 années suivantes.
Pour mieux comprendre :
- Sur une année, Mme Martin a donné 300€ de dons liés à son parrainage (25€x12)
- Après déduction fiscale, son parrainage lui revient à :
102€ pour 300€ reversés à Un Enfant par la Main.
Pour les entreprises
Art. 238 bis du 1er Code général des Impôts.
Au titre du mécénat, vos versements vous permettent de bénéficier d'une réduction d'impôt sur les sociétés à hauteur de 60% de leur montant, dans la limite de 0.5% du chiffre d'affaires HT (au-delà de 0.5%, ou en cas d'exercice déficitaire, report possible sur les 5 exercices suivants).
Pour mieux comprendre :
- Mr Pierre, directeur de l'entreprise Babus, a fait un don de 3000 € à notre Association.
- Après déduction fiscale, son don lui revient à :
1200 € pour 3000€ reversés à Un Enfant par la Main
Plus d’1 enfant sur 4 est privé de son droit à une identité à Morafeno
Les violences faites aux enfants, une pratique malheureusement courante
La région de Sofia est la 3ᵉ région de Madagascar enregistrant le taux le plus élevé d’enfants de moins 5 ans non enregistrés (35 %) sur les 22 régions du pays.
Cette situation se reflète à Morafeno où plus d’un enfant sur 4 est privé de son droit à une identité.
Les enfants les plus touchés sont majoritairement ceux issus de ménages ruraux.
Ils sont peu sensibilisés aux démarches administratives à réaliser, résident dans des localités situées souvent à plusieurs kilomètres des tribunaux chargés de délivrer ce certificat ou n’ont que très peu de ressources pour faire face aux frais administratifs.
Faute d’être enregistré à l’état civil, et de disposer d’une identité qui lui est propre, l’avenir de l’enfant est fortement compromis. Il lui sera impossible par exemple de s’inscrire officiellement à l’école, de passer les examens officiels, d’obtenir une carte d’identité, et de s’insérer dans le monde professionnel.
Plus important encore, l’enfant n’ayant pas d’identité est invisible et, de ce fait, est particulièrement exposé aux mariages forcés et à toute forme de violence ou de maltraitance.
Le mariage d’enfants touche environ 30 % des jeunes filles de Morafeno et l’âge du premier enfant est de 15 ans pour une jeune fille sur 10.
La région de Sofia enregistre des proportions de mariage d’enfants particulièrement élevés en comparaison à d’autres régions de Madagascar.
54 % des filles entre 20 et 24 ans déclarent avoir été mariées avant leurs 18 ans (source MICS 2018).
Cette problématique n’épargne pas les jeunes filles de Morafeno.
Toutes les catégories de personnes interrogées (enfants, parents, leaders communautaires, autorités locales, etc.) reconnaissent que le mariage d’enfants est fréquent.
Au sein du village, les parents encouragent le mariage de leurs filles alors qu’elles sont encore enfant, dans l’espoir que celui-ci leur sera bénéfique à la fois financièrement et socialement, tout en allégeant le fardeau financier qui pèse sur la famille.
En réalité, le mariage des enfants est une violation des droits de l’enfant qui compromet le développement des filles et conduit souvent à une grossesse précoce et à l’isolement social, avec un très faible accès à l’éducation.
83 % de la population a déjà entendu ou constaté des violences à l’encontre des enfants.
La violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde.
À Madagascar, la communauté, les familles, et même parfois les enfants tendent à justifier, voire à valoriser la violence physique à “visée éducative”, largement pratiquée à l’école et au sein de la cellule familiale.
En dépit de cette situation, il n’y a aucune structure communautaire de protection de l’enfance ou de système de signalement des violences faites aux enfants dans la commune de Morafeno.
4 actions prioritaires pour améliorer le droit à la protection à Morafeno
1. Promouvoir et faire appliquer le droit à l’identité
Les familles seront accompagnées dans les démarches d’obtention d’un acte de naissance.
2. Apporter à toutes les personnes qui s’occupent d’enfants les connaissances et les compétences nécessaires pour qu’elles les protègent
La communauté au sens large sera sensibilisée aux droits de l’enfant, et plus particulièrement les organisations de femmes qui sont parties intégrantes du maillage social de Morafeno. Les enfants eux-mêmes seront également renforcés dans leur capacité à les exprimer, les revendiquer, et les faire respecter, au travers d’actions ludiques.
3. Infléchir les pratiques néfastes telles que le mariage d’enfants, en particulier pour les jeunes filles
Au-delà de la sensibilisation, cela implique par exemple de leur donner un meilleur accès à l’éducation, et de soutenir les familles dans cette transition.
4. Écouter les enfants et prendre en compte leur avis
Pour comprendre leurs préoccupations et leur situation.
Afin de garantir une protection durable aux enfants de Morafeno, ces actions seront pensées et mises en œuvre avec les enfants, les communautés, les leaders communautaires, les autorités locales et les services déconcentrés.