Madagascar : construction de blocs sanitaires dans les écoles pour diminuer le risque de maladies infectieuses
Projet financé – un grand merci
Un problème d’accès à l’eau et aux structures d’assainissement
Selon l’Unicef, Madagascar fait partie des 3 pays les moins avancés en termes d’accès à l’eau et aux structures d’assainissement de base. Plus de la moitié de la population Malagasy (57%) n’a pas accès à une source d’eau améliorée. L’inégalité de l’accès à des services en eau potable entre populations urbaines et rurales est notoire : 72,5% de la population urbaine utilise de l’eau de boisson provenant de sources améliorées (robinet, puits protégés, citerne, forage…), contre 34% en zone rurale .
Par ailleurs, en termes d’assainissement, quatre personnes sur cinq n’ont pas accès à un service d’assainissement de base adéquat. Près d’un rural sur 2 pratique encore la défécation à l’air libre. Celle-ci non seulement favorise la diffusion de maladies mais contribue à la pollution de l’environnement et notamment de l’eau consommée par les habitants. Environ 4 personnes sur 5 boivent de l’eau contaminée par des E. Coli c’est-à-dire de la matière fécale. Enfin, seule une personne sur quatre possède un dispositif de lavage des mains avec de l’eau et du savon.Ce faible accès à l’assainissement a des conséquences importantes sur la santé, surtout celle des enfants qui sont davantage affectés par les maladies à transmission hydrique telles que la diarrhée.
Dans certains établissements scolaires, les infrastructures en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène font défaut . De plus, la gestion de l’hygiène menstruelle n’est pas prise en compte (toilettes séparées, équipement adéquat…).
Chaque année, 3,5 millions de journées d’école sont perdues dans le pays à cause des maladies liées aux mauvaises pratiques d’hygiène et au manque d’infrastructures sanitaires.
Notre projet : Construire des toilettes pour 410 enfants de 2 écoles du programme Vahatra
Construction d’ouvrages favorisant l’accès à l’eau au niveau des écoles
Afin d’améliorer l’accès à l’eau au sein de ces établissements scolaires, le projet prévoit d’installer un forage (environ 35-40 m de profondeur) à pompe solaire et 1 château d’eau avec réservoir de 2m3. Ces infrastructures permettront l’alimentation en eau des blocs sanitaires (latrines, lave mains, etc.) construits dans chaque établissement et des cantines scolaires (cuisson des aliments, hygiène de la cantine, etc.).
Construction d’ouvrages favorisant des meilleures conditions d’hygiène et d’assainissement
Les sanitaires de chaque école identifiée sont dans un état de dégradation et d’insalubrité très importants. Bien que situées au sein de l’enceinte des écoles, l’accès aux latrines peut être compliqué par temps de pluie, le sol devient boueux et glissant. Les toilettes sont à fosses perdues et constituées d’un simple trou dans le sol. L’évacuation des déchets y est souvent défaillante.
Par ailleurs, aucune des écoles n’est équipée de lavabos pour permettre aux enfants et enseignants de se laver les mains. Afin d’améliorer les conditions sanitaires des enfants de ces écoles, le projet prévoit de construire de nouveaux blocs sanitaires à 4 compartiments, composés chacun de :
- 4 latrines à la turque, permettant de distinguer des latrines pour les filles, les garçons ou les enseignants ;
- 1 grand urinoir pour les garçons ;
- 1 dispositif de lave-mains (DLM)
- 1 fosse septique
En plus de construire des infrastructures favorisant l’accès à l’eau et à l’assainissement, ce projet vise également à réduire les inégalités inhérentes à ces problématiques d’hygiène qui touchent davantage certaines personnes, comme par exemple les femmes, les filles ou encore les personnes en situation de handicap qui sont d’autant plus vulnérables face à la vétusté des infrastructures liées à l’eau et l’assainissement.
Dans la zone du projet, l’accès à l’eau est conditionné par le passage d’une rivière ou l’existence d’une source. Plus l’habitat est éloigné de ces points d’eau existants, plus l’approvisionnement en eau devient une corvée qui peut prendre, en région enclavée et sèche, plusieurs heures par jour. Les femmes sont les principales responsables de la collecte de l’eau et donc les premières victimes de cette tâche épuisante et chronophage. Les écoles cibles ont un accès à l’eau limité et insuffisant ce qui oblige les parents d’élèves, et donc principalement les mères, à se relayer pour aller chercher de l’eau
Résultats : Améliorer les conditions de vie et la résilience des familles et des enfants de la commune d’Antanetibe Mahazaza à Madagascar
- Un accès immédiat à une source d’eau pour les enfants et les enseignants ;
- Un accès à des latrines partagées et à un dispositif pour se laver les mains pour les enfants et les enseignants, dans leur école.
- Une augmentation du taux de présence des élèves en classe.
- Une diminution du taux de maladies liées à l’eau contractées.
- Une opérationnalisation et une pérennité des modalités de gestion et d’entretien des ouvrages.